… Ou comment nous sommes complètement passées à côté de l’essence de la capitale chilienne. C’est après 4 jours à chercher désespérément un intérêt à cette ville que nous avons compris les erreurs que nous avions faites. Et comme on a envie que votre voyage soit encore plus réussi que le nôtre, voici 5 conseils pour apprécier (un peu plus) Santiago de Chile :
1. Ne visitez pas Santiago lors d’un week end prolongé, ou des vacances scolaires
Lors des ponts ou des longs week-end, les habitants des mégalopoles s’échappent bien souvent à la campagne, à la mer ou bien à la montagne pour ressourcer leurs petits poumons goudronnés, c’est un phénomène que les parisiens connaissent par cœur.
Les villes fonctionnent alors au ralentit, mais elles fonctionnent, au moins pour les touristes.
Nous étions à Santiago le week-end de la Toussaint, eh bien c’est ce qu’on appelle une ville fantôme… Les larges avenues désertes aux sacs plastiques virevoltant, et les enfilades de grilles baissées le long des trottoirs nous ont fichu la trouille. Musées, magasins, restaurants tous fermés à double tour : cette ville n’est définitivement pas une destination City Break…Evidemment les « Santiaguinos » ne sont qu’à 1h30 de la côte !
2. Ne venez pas pour l’architecture
A moins que vous soyez un fan inconditionnel des buildings de plus de 30 étages avec climatisation apparente et du béton armé brut subtilement dissimulé sous sa couche de particules fines, ne venez pas à Santiago pour son architecture. C’est depuis le sommet du Cerro Santa Lucia qu’on peut se rendre compte du désastre à 360°…
Recommandé : venez avec votre masque à gaz ! Santiago est sensé être entouré de montagnes, que l’on ne distingue pas sous l’épaisse couche de pollution.
3. Ne venez pas pour la gastronomie non plus
Fines bouches amatrices de bonnes chaires, de produits frais et de qualité, passez votre chemin. Ici, le règne est aux chaines de fast food en tout genre, aux graisses saturées et autres assortiments de colorants et conservateurs.
Le plat national ?
Le hot dog, agrémenté d’avocat (le seul et unique légume que les chiliens daignent avaler, uniquement parce qu’il s’agit du plus gras j’imagine…) et appelé « completo ».
Autre spécialité à partager entre amis, la Chorillana : le poids moyen d’un chilien en frites, généreusement parsemé de morceaux de viande et de saucisse, d’oignons, le tout recouvert d’œufs frits et de fromage.
Oui, au Chili, le by-pass gastrique est l’opération en vogue, alors pourquoi se priver !
A goûter tout de même à Santiago : le Mote con Huesillo, boisson rafraîchissante à base de blé cuit (le mote de trigo, oui oui c’est assez nourrissant) et de pêche séchée (el huesillo), elle vous permettra de supporter les journées de grosse chaleur.
4. Ne venez pas les poches vides
Temple de la consommation, Santiago est une ville chère. Les logements, la nourriture, les transports, les sorties, tout est fait pour ruiner votre maigre bourse de vagabond. Bons plans pour alléger votre budget :
- Allez déjeuner des fruits de mer presque donnés au Mercado Central de la ville
- Tous les musées de la ville sont gratuits le dimanche, profitez-en !
- Déplacez-vous en bus plutôt qu’en Métro, il est apparemment socialement accepté de monter dans les « colectivos » de la ville avec un simple « permiso » au conducteur en guise de paiement. Et à 1 euro le ticket, nous on dit pas non…
5. Ne visitez pas Santiago seul, faites-vous guider !
Santiago n’est pas une ville qui se visite, mais plutôt une ville qui se vit. Nous avons compris cela en errant de longues journées à la recherche d’un point d’intérêt quelconque, pour finalement se contenter d’un jongleur dans un parc ou d’un atelier de danse hiphop sur une place.
Santiago se réveille tout doucement après 17 ans de dictature, de répression et de terreur. Libéré il y a moins de 15 ans, le pays commence à peine à oser affirmer sa liberté d’expression. L’art, la musique, et la fête sont peu à peu réintroduits dans la vie de la génération post-Pinochet, et pour accéder à cette nouvelle culture, il faut encore dénicher les bonnes personnes, et les bons lieux. Pour ça, la communauté Couhsurfing peut vous être d’une grande aide !
A FAIRE ABSOLUMENT: participer aux deux « Tour 4 Tips » pour découvrir la ville et son héritage historique sous un angle original à prix libre. Deux départ par jour: un départ à 10h00 pour un tour de 3h du Santiago alternatif, et un autre à 15h00 pour une visite plus classique des principaux monuments de la ville. Le tour est toujours hyper dynamique et les guides savent vous transmettre leur passion pour leur lieu de vie, et tout ça pour vachement moins cher qu’un city tour classique !
En bref, Santiago, ses barres d’immeubles et sa culture pro-américaine n’a pas su conquérir notre cœur, mais on est sûres que c’est une question de contexte. En creusant un peu, il y a surement un Under-Santiago prêt à s’offrir à vous quelque part dans cette grisaille.
En attendant, on vous invite à découvrir avec nous les couleurs de Valparaiso, très prochainement…