« Uruguay es el mejor pais, mejor que Francia y Paris », c’est avec cette chansonette que nos 3 couchsurfers nous ont accueillies à Montevideo. Eh bien vous savez quoi ?
Après une semaine là-bas, on leur donnerait presque raison ! Ce tout petit pays coincé entre l’Argentine et le Brésil est surement l’endroit où il fait le meilleur vivre sur tout le continent.
L’Uruguay, dont la superficie est quatre fois inférieure à celle de la France, compte environs 3 millions d’habitants (soit une fois et demi la population de Paris), dont 80% vivant sur les 660 km de côte, et dont la moitié est installés à Montevideo, la capitale. Le reste des habitants sont éparpillés dans les kilomètres de pampa qui composent l’intérieur du pays, et vivent pour la plupart de l’agriculture, car il faut savoir qu’en Uruguay, il y quasiment 4 fois plus de vaches que d’habitants…
On peut dire que l’Uruguay est un immense village côtier, assez grand pour se suffire à lui-même et assez petit pour que tout le monde se connaisse. Il y règne une ambiance chaleureuse.
Ici la vie est chère, le niveau de développement est plus ou moins celui de l’Europe.
MONTEVIDEO
On a eu la chance de découvrir la capitale Uruguayenne à travers le regard de nos adorables hôtes, Léandro, Gustavo et Diego, 3 garçons dans le vent qui se sont pliés en quatre (3×4=12, je vous laisse méditer…) pour nous montrer le meilleur de leur capitale.
La partie la plus sympa de la ville, comme souvent, c’est la Vieja Ciudad, la vieille ville qui à l’époque des colonies était entourée par une enceinte dont la porte a été conservée. On croise quelques rues piétonnes, où se déroulent les fameuses ferias de Montevideo, de grands marchés aux puces où l’on trouve autant d’antiquités que d’objets artisanaux, et de nombreux musées et théâtres de Murga, musique traditionnelle uruguayenne qui s’apparente à un opéra relatant une critique politico-sociétale.
Les 20 kms de Rambla qui longent la mer sont également propices aux balades. Et puis c’est aussi l’occasion de prendre l’incontournable photo souvenir en grimpant sur le « Montevideo » géant ! Bon évidemment on n’est pas tout seul à avoir l’idée donc c’est quasi la file indienne pour immortaliser le moment…
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PUNTA DEL ESTE
De passage à Punta del Este le temps d’une soirée, on a vu à quoi ça ressemblait, et on préfère vous prévenir…
Située à 1h30 de Montevideo, c’est un peu le Saint Trop’ de l’Amérique du Sud.
Les Argentins et les Brésiliens les plus aisés débarquent en masse à partir du mois de décembre pour déballer leurs pec’ musclés et leurs nouveaux obus sur la plage. A la haute saison, les grosse voitures ronronnent devant les plus gros clubs de la ville où le champagne coule à flot (En été, une entrée en boîte peut coûter jusqu’à 400 euros, nous a-t-on conté… ).
Punta del Este, c’est aussi la culture de la fête, la ville accueille de nombreuses soirées électroniques en plein air, qui attirent un max de jeunes Montelivianos.
Hors-saison, Punta del Este ressemble plutôt à une ville fantôme : de grandes barres d’immeubles entièrement vides le long des plages désertes !
Voyage en bus de Montevideo à Punta del Este : 230 pesos uruguayos*
PUNTA DEL DIABLO
Situé à la frontière du Brésil, Punta del Diablo est un village côtier encore relativement peu connu des touristes. En été, les voyageurs et les hippies débarquent en nombre pour profiter de l’ambiance festive qui y règne. Ici 9 personnes sur 10 cultive Marie Jeanne sur le pas de sa porte, 8 personnes sur 10 porte des dreadlocks, et 7 personnes sur 10 est musicien, artiste, ou sait au moins tresser des bracelets. On vit en tongs, on mange des fruits de mers péchés le matin dans les boui-bouis des bords de mer, on fait la fête jusqu’à l’aube les pieds dans le sable … bref si vous avez vu le film « La Plage », on s’y croirait.
Peuplées par des pêcheurs et des hippies, les cabanes les plus anciennes de ce village ont été construites en partie illégalement, sur des terrains appartenant à l’état, ou a des propriétaires ignorants qu’ils possédaient ces terres. Seulement voilà, les jolies dunes sauvages et les pittoresques maisons de bois et de chaume font peu à peu parler d’elles. Les propriétaires des terrains commencent à peine à prendre conscience du potentiel énorme de cette petite bourgade et tentent alors de chasser les « squatteurs » des cabanons pour en tirer profit. Ainsi, les constructions de résidences secondaires explosent dans le village qui s’étend à vitesse grand V !
Alors si on a un petit conseil à vous donner, dépêchez-vous d’aller goûter l’ambiance bohème de Punta del Diablo, avant qu’elle ne soit avalée par les gourmands promoteurs immobiliers qui rôdent de plus en plus proche de ce joli village.
Aux alentours, profitez-en pour visiter la Laguna Negra ains que le Parc National Santa Teresa, ses jolies plages et son mini-zoo . Attention si vous choisissez le vélo pour vous y rendre, ça grimpe sec, et la balade fait tout de même une cinquantaine de kms !
Voyage en bus de Montevideo à Punta del Diablo : 500 pesos uruguayens*
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CABO POLONIO
Capo Polonio est un minuscule village situé au cœur du parc national du même nom, sans électricité ni eau courante. On ne s’aventurerait pas à s’y installer, mais on vous conseille de le visiter, simplement pour l’expérience. Sans aucune lumière pour parasiter le ciel, les nuits à Cabo Polonio vous offrent les étoiles comme vous ne les avez jamais vues.
Comme toutes les belles choses, Cabo Polonio se mérite : pour s’y rendre, il faut prendre un premier bus jusqu’à Castillo, puis un second jusqu’à Valiza, le village voisin, puis au choix, vous parcourez les 7 kms de marche dans les dunes pour arriver jusqu’au village (comptez 1h30 de marche, et prévoyez de l’eau, c’est tout de même un peu sportif !), ou vous payez 170 pesos uruguayos pour un transfert de 20 minutes en 4×4. Attention, les navettes ne partent de la gare que quand elles sont remplies, hors saison il n’est donc pas rare d’attendre plusieurs heures avant de voir démarrer le 4×4…
A Cabo, vous n’aurez pas de mal à trouver un toit pour vous accueillir, de nombreuses auberges ou logements chez l’habitant vous attendent !
A visiter pour une poignée de pesos : le phare de Cabo Polonio, offrant une vue à couper le souffle sur l’océan.
COLONIA
On aurait bien voulu vous parler un peu plus de cette ville située au bord du Rio de la Plata, à 3 heures à l’ouest de Montevideo. Elle a été la première ville fondée en Uruguay. C’est donc la plus ancienne, et d’après un paquet d’Uruguayens, son style colonial vaut vraiment de coup d’œil ! On n’a malheureusement pas pu la visiter car nous étions attendues à Buenos Aires pour jouer les groupies auprès de notre ami DJ lors d’une soirée où il mixait. Vous savez ce que c’est, les artistes ont toujours besoin d’attention ! 😉
Colonia peut être visité depuis Montevideo ou depuis Buenos Aires en Ferry. Trois compagnies proposent la traversée d’une heure : Seacat, Colonia Express ou Buquebus. Les billets sont à réserver en ligne, et notre conseil est le suivant : ne vous faites pas surprendre comme des bleus comme on l’a fait, réservez vos billets 3 ou 4 jours à l’avance car les prix passent du simple au double et les disponibilités se font rares à la dernière minute !
Compter environs 400 pesos uruguayens* pour la traversée si vous vous y prenez à temps.
SPÉCIALITÉS CULINAIRES URUGUAYENNES
Les uruguayens vous diront le contraire, mais globalement on trouve les mêmes spécialités en Uruguay qu’en Argentine : empanadas, lomitos (appelés chivitos en Uruguay) et autres alfajores…
Une petite douceur aussi légère qu’ils en ont l’habitude est le Chaja : un gros gâteau à la crème, à la meringue et souvent agrémenté de chocolat, confiture de pêche ou encore de dulce de leche, qu’ils ont choisi comme dessert national. Autant vous dire qu’on ne peut décemment pas coupler plusieurs spécialités dans le même repas !
A quelle sauce se mange l’Uruguay ?
C’est la question qui vous pend aux lèvres. Eh bien pour agrémenter leur pâtes les uruguayens ont pour habitude de cuisiner une petite « salsa caruso », une sorte de sauce carbonara aux champignons et à la crème.
S’ils n’ont pas le temps de se mettre derrière les fourneaux, ils ouvrent simplement une petite boîte de salsa Tuco, qui n’est en fait ni plus ni moins que de la sauce bolognaise…
L’originalité gastronomique n’est définitivement pas le point fort du peuple uruguayen. Mais ils se rattrapent sur bien d’autres choses : en effet, on échangerait bien de temps à autres notre « chanson française » contre la cumbia uruguayenne. On vous laisse en juger par vous-même : trémoussez-vous sans relâche sur ce collectif uruguayen qui endiable les pistes !
Un grand merci à nos 3 représentants uruguayens qui nous ont ouvert les portes de leur foyer, leur cœur et leur culture ! 😛
* Prix constatés en Septembre 2014